mardi, octobre 20, 2009

Fernando Pessoa l'écrivait

dans son journal en 1910
:
" La poésie est partout - dans le sol et dans la mer, sur le lac et la berge du fleuve. Elle est aussi dans la ville (...). Je vois de la poésie dans cette table, ce papier, cet encrier ; poésie dans le vacarme des voitures sur le pavé, dans le moindre geste trivial, ridicule d'un ouvrier qui repeint l'enseigne d'une boucherie sur le trottoir d'en face. "



Photographies Stéphane Renard, Vieux Pellafol, octobre 2009
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Source du texte Alain Jouffroy , manifeste de la poésie vécue.

1 commentaire:

  1. blanc être, lumière est l’éclipse, et jeu dévoilant la sinuosité du clair-obscur, tendre présent de l’absence, maintenant sans ici, rose sans pourquoi, l’ombre du jour pour seul contour, rémanence du blanc par le blanc regard, par la ressemblance, et ténèbres d’où jaillit l’éclat, enfin l’oubli (de l’oubli), par le regard blanc, par la ressent-blanc-s’

    je vais me permettre, cher Lionel, de transcrire ici, la page 121 du livre Donner à voir, de Paul Eluard, et qui correspond au chapitre «Premières vues anciennes» (Poésie/Gallimard). Le dernier paragraphe est une citation de Shelley, Défense de la poésie ; le premier, d’Éluard, et a pour titre «Contemplateurs et miroirs fidèles» :


    sable. Pourtant, le reflet de toutes ces paroles prononcées, inventées est sur eux, en eux, indélébile. Et il leur faut supporter ce reflet et rester sans cesse absolument disponibles, refléter et voir, vertu d’éternité. Voir c’est recevoir, refléter c’est donner à voir.

    *

    La poésie est le réel absolu.
    Novalis, Fragments.


    Il devint ce qu’il voyait.
    William Blake, Milton.


    A propos d’Hamlet, qu’il nous soit permis d’ajouter une simple remarque, dont nous revendiquons la priorité. Shakespeare a dû savoir que l’on observe chez certaines personnes extrêmement ivres, de quelque ivresse qu’il s’agisse, le penchant presque irrésistible à feindre leur égarement plus complet qu’elles ne l’éprouvent en réalité. On est amené, par analogie, à soupçonner qu’il en va pareillement pour la folie, – ce qui, d’ailleurs, parait hors de doute. Le poète sentit qu’il en était ainsi : il ne le pensa pas. Il en eut l’intuition, grâce à son merveilleux pouvoir d’identification, source suprême de son influence sur les hommes.
    Edgar Poe, Marginalia.

    *

    Un homme pour être superlativement bon doit imaginer avec force et étendue : il doit se mettre lui-même à la place d’un autre et de beaucoup d’autres ; les peines et les plaisirs de son espèce doivent devenir les siens. Le grand instrument du bien moral est l’imagination ; et la poésie concourt à

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