vendredi, janvier 09, 2009

Le sentiment de l'essentiel

qui sature la poésie de Hugo n'y est exprimé qu' imperceptiblement. En la relisant aujourd'hui, nous la quittons presque chaque fois sur la lueur unique qui ne lui suffit pas - l'évidence irréductible au jour, un versant anéanti, l'autre résolu " du côté de la nuit qui semble transparent ". Elle ne cède pas en profondeur au souffle informe, elle est achevée quand elle a surgi. Au premier coup d'oeil, d'une acuité sans égale, " égaré dans les plis de l'obéissance au vent ", et qui sait pourtant, sans se perdre, retenir quelques plis.
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André Du Bouchet
L'oeil égaré dans
les plis de l'obéissance au vent
par Victor Hugo
Seghers

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