jeudi, novembre 27, 2008

auprès de la Tour Saint-Jacques

L.A. photographie, Paris Oct.2008
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Dans Arcane 17, Breton fait intervenir Nicolas Flamel, à la suite d'une flânerie auprès de la Tour Saint-Jacques : " Il est certain que mon esprit a souvent rôdé autour de cette tour, pour moi très puissamment chargée de sens occulte, soit qu'elle participe de la vie doublement sous roche ( une fois parce qu'elle a exercé comme nulle autre la sagacité des hermétistes) de l'église Saint-Jacques de la boucherie, soit qu'elle bénéficie de la légende des retours de Flamel à Paris après sa mort. "

Lumineuse Christine Lagarde

ministre de l'économie et de l'emploi
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" La France est un pays qui pense (...) Nous possédons dans nos bibliothèques de quoi discuter pour les siècles à venir. C'est pourquoi j'aimerais vous dire : assez pensé maintenant, retroussons nos manches "
Extrait du discours prononcé le 10 juillet 2007 à l' Assemblé Nationale.
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Bonsoir !
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source Guy Tournaye ici

On va dormir beaucoup, c'est nécessaire.

Dormir et encore dormir, c'est la meilleure façon de leur échapper, et le plus possible d'un sommeil sans rêves. Car ils s'infiltrent aussi dans vos rêves, ils vous parasitent, vous tordent, vous imposent leurs voix. Bribes chuchotées, martelées, conneries, éclats, obscénités, refus, reproches, arrestations, interdictions, ordres. Impossible de les faire taire, le silence serait pour eux un poison. Ils se défendent, vous bousculent, vous attaquent, vous cognent. Vous vous croyez seul, mon oeil. Votre chambre est remplie d'échos, les caméras sont là, les murs craquent, votre lit est électrique, la vermine monte dans les rideaux. " ici ! " " là ! " " vous ! " " toi ! " Drôle de banlieue sans fin, drôle de trame.

- tu es fou ?
- Un peu.
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Philippe Sollers
L'étoile des amants , Folio 4120

ici critique Alice Granger

La force de dormir

Je veux dormir ! dormir plutôt que vivre !
Dans un sommeil aussi doux que la mort,
J'étalerai mes baisers sans remord
Sur ton beau corps poli comme le cuivre.
" Le Léthé "
Baudelaire
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Mais c'est l'ensemble des fleurs du mal que, dans un des derniers projets de préface du recueil, Baudelaire souhaite placer sous l'emblème bizarre de ce désir d'un sommeil absolu, non artificiel et non naturel. Ni les drogues humaines, ni " la pharmaceutique céleste " n' en possèdent le secret, qui repose entièrement dans le coeur de l'homme. La douleur de vivre et l'échec d'une carrière y trouveraient leur réparation, liée à la conscience d'avoir écrit quelques beaux vers, et l'on ne peut s'empêcher de penser que les poèmes doivent être lus en tenant compte de cet aveu final :
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" Je n' ai le désir ni de démontrer, ni d'étonner, ni d'amuser, ni de persuader. J'ai mes nerfs, mes vapeurs. J'aspire à un repos absolu et à une nuit continue. Chantre des voluptés folles du vin et de l'opium, je n'ai soif que d'une liqueur inconnue sur la terre, et que la pharmaceutique céleste elle-même ne pourrait pas m'offrir, - d'une liqueur qui ne contiendrait ni la vie / vitalité ni la mort, ni l'excitation, ni le néant. Ne rien savoir, ne rien enseigner, ne rien vouloir, ne rien sentir, dormir et encore dormir, tel est aujourd'hui mon unique voeu. Voeu infâme et dégoûtant, mais sincère. "