jeudi, novembre 13, 2008

Date Painting

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Le 4 janvier 1966, On Kawara commença ses "peintures datées". Elles reproduisent la date à laquelle l'oeuvre est peinte, sur un fond monochrome. On Kawara peut peindre jusqu'à trois tableaux par jour, mais si une toile n'est pas achevée avant minuit du jour commémoré, elle est détruite. Ces tableaux sont réalisées très méticuleusement, avec quatre ou cinq couches de peinture afin que la surface soit parfaite, sans aucune "touche" de l'artiste. En 1991 on Kawara comptait à son actif près de deux mille "peintures datées ". Elles sont vendues dans des boîtes, chacune contenant une page d'un journal local paru le même jour. Elles révèlent par conséquent l'endroit où On Kawara se trouvait chaque fois, bien qu'il souhaitât rester anonyme. Il n'existe ni photographies ni interview de lui ; il n'assiste même pas au vernissage de ses expositions. En 1969, il envoya à un ami le télégramme suivant : " je ne vais pas me suicider, rassure-toi."Depuis, il envoie régulièrement à ses amis des télégrammes aux messages énigmatiques tel " je suis toujours vivant ". Ses livres autobiographiques sont souvent exposés avec ses peintures : I read (un ensemble de coupures de presse), I met ( une liste des gens qu'ils a rencontrés), I went ( une liste des endroits où il est allé). On peut dire que les " peintures datées" constituent une forme de méditation. On Kawara réalisa en 1971 un livre en dix volumes énumérant chaque année du dernier million d'années.
source : l'art conceptuel, Tony Godfrey, Phaidon





 
 
 
I am still alive
( 18.05.1973)
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ONKAWARA
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Pareil au nuage

" Pareil au nuage d'été qui, en harmonie avec le firmament et la terre, vogue librement dans le ciel bleu d'un horizon à l'autre, porté par le souffle de l'atmosphère, de même le pèlerin s'abandonne au souffle de la vie plus vaste que lui qui le conduit au-delà des plus lointains horizons vers un but déjà présent en lui, mais encore caché à sa vue"
Lama Anagarika Govinda,
Le chemin des nuages blancs

Jouissance du temps,


des lieux, la marche est une dérobade, un pied de nez à la modernité. Elle est un chemin de traverse dans le rythme effréné de nos vies, une manière propice de prendre de la distance et d'affûter ses sens. L'auteur a pris la clé des champs à la fois par l'écriture et par les chemins frayés. Il mêle dans les mêmes pages Pierre Sansot ou Patrick Leigh Fermor, il fait dialoguer Bashô et Stevenson sans souci de rigueur historique car le propos n'est pas là, il s'agit seulement de marcher ensemble et d'échanger des impressions comme si nous étions autour d'une bonne table dans une auberge du bord de route, le soir, quand la fatigue et le vin délie les langues.

amour caché, clandestinité, secret...

E. Manet, bouquet de violettes
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" l'araignée de la haie ne mange que des violettes "
A. Rimbaud
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Violette, de l'ancien français viole, même origine que violon. Tu mélanges le rouge et le bleu (I et O), et tu obtiens le violet : IO ! (le cri des cérémonies bachiques) .
Philippe Sollers, l'étoile des amants, Folio

Le plus souple

Chang Da Chien
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Le plus souple en ce monde
est porté par le plus dur
comme par un coursier rapide
le non-être pénètre le sans-intervalle
à cela je reconnais l'avantage du non-agir
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Lao Dan