mardi, juin 24, 2008

Palpitations

jardin du Luxembourg (L.A.2007)
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Beauté des palpitations au jardin des transformations. Assouvissements et inassouvissements partaient de l'arbre aux ravissements. Appels aux assoiffés, appels enfin entendus, exaucés. Le supplément attendu depuis toujours était reçu, était livré. L'infini chiffonnage - déchiffonnage trouvait sa rencontre. Et s'ouvrait, se refermait le désir infini, pulsation qui ne faiblissait pas. ( H.Michaux, le jardin exalté)

Exaspération


jardin du Luxembourg (L.A. 2007)
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Exaspération sans personne, où toutes les parties, branches, feuilles et rameaux étaient des personnes et plus que des personnes, plus profondéments remuées, plus boulversées, boulversantes. (H.Michaux, le jardin exalté)

Le jardin exalté


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Une brise s'était élevée, réveillant les rameaux endormis et les feuilles languissantes à l'ampleur souveraine, exprimant félicité, félicité au plus haut degré, et désir, désir de plus de félicité, félicités de toutes sortes offertes et l'instant d'après arrachées, reconquises, reconquises, réoffertes pour le partage et pour l'hommage, pour le don éperdu. Le monde exalté de l'orient était là un et total, exprimant le summum d'extase au nom de tous, de tous sur terre. Ce que rameaux et feuilles peuvent figurer, aucun bras comme aucun corps de femme ou d'homme, aucune danse humaine ou animale n'aurait pu le réaliser. C'était des débordements, des débordements à n'en plus finir, élastiques et en tout sens, avec des nonchalances suivies de reprises inattendues, dans l'instant déchaînées, indépassables. (Henri Michaux, le jardin exalté, Fata Morgana 1983)


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