jeudi, décembre 11, 2008

La fenêtre est ouverte


et c'est l'instant où la nuit touche le jour sur une tête d'épingle. Soudain, le temps n'a plus d'importance et se dissout dans une belle lumière blanche. C'est l'éveil, on est arrivé tout au bout du temps. Le monde s'ouvre dans un poudroiement de détails, vent frais, camélias dans les jardins en contrebas, stylo sur le bureau. Dans le silence de Kichi-jôchi, deux cyclistes filent à vive allure dans la petite rue devant chez moi. Les roues glissent sur le long ruban noir de la route et quelques mots s'échappent de ces deux silhouettes qui s'enfuient. Plus tard, c'est un rire de femme. Et maintenant, le premier rayon de soleil s'est posé sur le coin de la table : il y a un moment ainsi où tout coïncide, rythme, souffle, poignet... Blanc sur blanc, la lumière du matin sur le bord de la page.

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