lundi, août 25, 2008

A la nue accablante tu

(L.A. photographie, Paris Nov 2004)
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A la nue accablante tu
Basse de basalte et de laves
A même les échos esclaves
Par une trompe sans vertu
.
Quel sépulcral naufrage (tu
Le sais, écume, mais y baves)
Suprême une entre les épaves
Abolit le mât dévêtu
.
Ou cela que furibond faute
De quelque perdition haute
Tout l'abîme vain éployé
.
Dans le si blanc cheveu qui traîne
Avarement aura noyé
Le flanc enfant d'une sirène
.
Stéphane Mallarmé

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