fleuves & montagnes sans fin: juillet 2008

dimanche, juillet 20, 2008

DU MONT-BLANC, D'ABORD ON EN RÊVE.

Sur les bancs de l'école, comme tous les enfants, j'ai entendu, pour la première fois,
ce nom enchanté : MONT... BLANC !

Gaston Rebuffat
Mont-Blanc, jardin féerique

ils sont privilégiés...

Ils sont privilégiés ceux que le soleil et le vent suffisent
à rendre fous, sont suffisants à saccager !

René Char, Les Matinaux

samedi, juillet 19, 2008

Je regardais les nuages et je pensais :

dans quelques minutes ce tableau aura disparu.

(L.A. Gran Paradiso luillet 2008)

Ghiacciaio di Vaudet

(L.A. Gran Paradiso juillet 2008)

Roche erratique

(L.A. Gran Paradiso juillet 2008)

Transportée par les anciens glaciers

à une grande distance de son point d'origine.

°°°

"Au début", pensent les indiens Tarahumarès de la Sierra Nayarit au Mexique, les rochers étaient mous et petits. Puis ils poussèrent, durcirent, devinrent de grands pics, et "ils sont vivants à l'intérieur".

Gran Paradiso

le Gran Paradiso 4061 m

(L.A. juillet 2008)

dimanche, juillet 13, 2008

Gran Paradiso

Aujourd'hui vers le Grand-Paradis

parc national, Vallée d'Aoste, Italie

en avant route !!

°°°

La gloire de celui qui meut toutes choses

pénètre l'univers, et resplendit

davantage en un point, et moins ailleurs.

Dans le ciel qui prend le plus de sa lumière

je fus, et vis des choses que ne sait ni ne peut

redire qui descend de là - haut ;

car en s'approchant de son désir

notre intellect va si profond

que la mémoire ne peut l'y suivre.

Dante , La Divine Comédie, Paradiso , chant I

samedi, juillet 12, 2008

Tout n'est rien

" Nous ne sommes pas des anges, nous avons un corps."
Thérèse d'Avilla, livre de la vie.

" peut-être, même n'en existe-t-il qu'une (intelligence) dont tout le monde est colocataire, une intelligence sur laquelle chacun, du fond de son corps particulier, porte ses regards, comme un théâtre."
Marcel Proust, à l'ombre des jeunes filles en fleurs

Je vous salue, Thérèse, femme sans frontières, corps physique érotique hystérique épileptique, qui se fait verbe qui se fait chair, qui se défait en soi hors de soi, flots d'images sans tableaux, tumultes de paroles cascades d'éclosions, jumeau du Christ, c'est lui au plus intime de moi, moi Thérèse, femme d'affaires, fondatrice, jubilatrice, mourir de ne pas mourir c'est écrire, une sorte de demeure, de jeu, Dieu nous aime joueuses mes filles, croyez-moi, mais oui, échec et mat à Dieu aussi, bien sûr, ça délivre, ça s'écoule, les âmes qui aiment écoutent, elles voient jusqu'aux atomes, ça les fait jouir, des atomes infiniment amoureux, mais oui, Thérèse, oui, ma soeur extatique excentrique appelée touchée imaginée pensée repensée dépensée, hors de vous en vous, hors de moi en moi, oui, Thérèse mon amour.

Kristeva

vendredi, juillet 11, 2008

Lorenzo Bartolini

Voici maintenant une "prière", et vous découvrez ce qu'un coude a à dire à une cuisse et à une jambe, une main droite à une main gauche, et les doigts, ah, les doigts.

Philippe Sollers

jeudi, juillet 10, 2008

Brin d'herbe

Le brin d'herbe, Fabienne Verdier 2000.

Je devais comprendre que le trait était un organisme vivant, qu'il avait une chair, une ossature, un esprit. Mon maître me disait, par exemple : " Ton trait est trop rigide, tu n'as pas compris le mystère végétal ". Alors il allait cueillir un brin d'herbe et me parlait de ce trait qui avait une rigueur extrême mais qui, à l'intérieur, contenait une sève mouvante. Il fallait que je transmette cela dans mon coup de pinceau. ( Fabienne Verdier)

O Herbes

O herbes, ô vous, mères,

c'est vous que je salue comme des déesses !

(L.A. sur la route de Bisane 10 juillet 2008)

Le temps de faner

Fenaison, action de couper et de récolter les foins

époque de ce travail...

ici un temps et un labeur à mesure d'homme

(L.A. 10 Juillet 2008, les Curtillets Beaufort)

mercredi, juillet 09, 2008

Lao-tseu

VI

Le génie de la vallée ne meurt pas.
Là réside la femelle obscure.
Dans l'huis de la femelle obscure,
réside la racine du ciel et de la terre.

Subtil et ininterrompu, il paraît durer.
Sa fonction ne s'épuise jamais.

(bibliothèque de la Pléiade, traduit du chinois par Liou kia-hway et relu par Etiemble)

La Pierra Menta

la Pierre depuis le Col de Bresson

le lac de Presset et la Pierra Menta

(L.A. juillet 2008)

Cette montagne dans la solitude de sa présence

n'admet rien d'autre que la montagne et des pensées de montagnes

mardi, juillet 08, 2008

Hölderlin

Un des plus beau poème de Hölderlin, au printemps 1801, s'intitule
chanté au pied des Alpes :

être seul avec les puissances du ciel, et
Passe la lumière, passe le torrent, passe le vent, et
Le temps s'élance vers son terme _ être là,
De pied ferme,
Je ne connais pas plus grand bonheur, je ne
Souhaite rien de plus, tant que
Tel le saule arraché à la rive,
Le flot du temps ne m'emportera pas avec lui
De force. Alors blotti dans son sein,
Je dormirai.

Liens :

Ph.L.Labarthe

lundi, juillet 07, 2008

T' ANG HAYWEN

T' Ang Haywen naît en 1927 à Xiamen, province du Fuyan, terre méridionale de Chine, dans une famille de commerçants aisés. La mouvance des guerres le conduit au Vietnam qu'il quittera à vingt ans pour la France. A Paris, il suit les cours de l'école de médecine et commence à dessiner, puis à peindre. Il participe à des troupes de théâtre, monte sur les tréteaux, voyage en France et ailleurs. T' Ang Haywen ne cessera plus de partir. Dans la peinture, dans les livres, dans la musique, mais aussi en Europe, aux Etats-Unis et en Afrique du Nord. Il ne retournera jamais en Asie. L'autre Chine, la sienne, est celle de l'encre et des pinceaux. C'est la Chine qu'il nous a léguée. La seule qui lui ressemble.

http://www.tanghaywen.org/

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sidéralement

d'un compte total en formation

veillant

doutant

roulant

dimanche, juillet 06, 2008

Le torrent d'Otemma

Le bruit de l'eau rapide emplit mon coeur de joie

le matin commence dans la fraîcheur

une liberté est là.

(L.A. le torrent d'Otemma, juin 2008)

Saint Bernard de Menthon

Prière

Seigneur, tu nous as donné Saint Bernard comme patron des alpinistes et des habitants de la montagne. Par son intercession protège-nous dans toutes nos ascensions. Après avoir joui de la beauté de la nature que nous retournions à notre tâche plus sereins et plus forts dans le service de Dieu et de nos frères. Tandis que nous efforçons de marcher sur ses traces ici-bas, accorde-nous d'atteindre le véritable sommet qui est le Christ.

Amen